lundi 23 décembre 2013

Croire au Père-Noël

Peut-être me trouverez-vous ''bébé'' mais moi je crois au Père-Noël.  Oui, oui!  À 31 ans j'ai encore mon coeur d'enfant qui s'émerveille de la magie de Noël.  Bien entendu, je trouve craquante la belle naïveté de mes enfants qui croient fermement à toutes ces belles histoires de Père-Noël, de lutins et de rennes.  Par contre, quand on devient adulte, je crois qu'il est essentiel de préserver ces belles croyances dans notre coeur.

Je n'ai pas honte de l'avouer; j'adore le temps des Fêtes et toute la charge émotionnelle qui vient avec.  Parfois, c'est effectivement bien triste mais ça ne dure jamais longtemps parce que le temps des Fêtes, c'est surtout une période de l'année remplie de joies!

Aujourd'hui, c'était la tournée annuelle du Père-Noël au centre.  Bien entendu, il s'agissait du vrai en personne.  Il connaît chaque résident par son nom et il sait s'ils ont été sages ou non!  Chaque résident sans exception a été visité par le gros bonhomme rouge.

Tous les visages s'illuminent dès qu'ils le voient arriver!  Même les mémoires les plus atteintes trouvent un air familier à ce personnage du Pôle-Nord.  Je ne compte plus le nombre d'entre eux qui ont affirmé avoir toujours cru en lui et croire toujours en lui à 80-85 ou même à 95 ans!  Certains avaient la gorge nouée par l'émotion de lui serrer la main, d'autres ont même versé quelques larmes et certains sont tout bonnement éclatés en sanglots.

Peu importe notre âge, le Père-Noël a toujours ce pouvoir de rendre les gens heureux!  Je vous laisse sur les sages paroles qu'une dame a prononcées ce midi juste avant de pleurer:  ''J'ai toujours dit à mes enfants de croire au Père-Noël et que la journée où ils cesseraient d'y croire, ils seraient bien malheureux!  Moi je crois encore en vous à 82 ans Père-Noël!''

Joyeux Noël à vous!

mardi 17 décembre 2013

Le jour de la marmotte

Cette semaine, ce sont nos dîners de Noël au Centre.  Les familles des résidents sont invitées à partager un repas traditionnel des Fêtes dans notre salle d'activité et un musicien met de l'ambiance et fait ''lever le party''.

Dans certains centres, toutes les unités font le dîner de Noël la même journée.  Les résidents et leurs invités mangent à l'étage et il y a un musicien différent sur chaque unité.  C'est alors une très grosse journée pour le technicien en loisirs qui passe son temps à faire la tournée des étages pour s'assurer que tout se déroule comme prévu et qu'il ne manque de rien nul part.  On est brûlé à la fin de la journée mais une fois que tout est rangé, c'est fini!

Chez nous, il n'y a pas assez d'espace sur les unités pour pouvoir manger sur les étages en compagnie des membres de familles.  Nous devons donc, comme dans beaucoup d'autres centres, faire le dîner de Noël dans la grande salle d'activité, qui n'est tout de même pas assez grande pour pouvoir contenir tous les résidents avec tous leurs invités.  Comme il y a quatre étages, on refait alors le même dîner quatre jours de suite.

Chaque jour c'est exactement la même chose qui se reproduit: mettre les couverts, servir le même repas, faire le même discours, écouter le même musicien (heureusement qu'il est bon!), débarrasser, nettoyer et... recommencer!  Une vague impression de déjà-vu de jour en jour.  En fait, les seules choses qui diffèrent d'un jour à l'autre, ce sont les participants!

Je ne m'en plains pas du tout!  Ce sont des journées qui passent terriblement vite et surtout, on s'amuse vraiment!  C'est toujours un plaisir de rencontrer les membres de famille, de voir les résidents mis sur leur trente-six pour l'occasion et arborer un sourire fendu jusqu'aux oreilles!  Par contre, à deux heures de l'après-midi, quand tout le monde quitte la salle, j'irais me rouler en petite boule dans un coin de la salle et je dormirais bien une heure ou deux!  J'ai le cerveau en compote!

Demain c'est donc ma deuxième moitié de semaine qui commence!  Scène un prise trois!  La tourtière et la dinde me sortent déjà par les oreilles et j'ai des ampoules aux pieds à force de danser!  Courage, il n'en reste que deux!  Mais soyez rassurés, j'ai réellement hâte de fêter avec les deux dernières unités!  La joie qui se lit sur les visages vaut tout l'or du monde, je vous le garanti!

Ma fin de semaine sera grandement méritée et appréciée!

vendredi 6 décembre 2013

Minuit chrétien

Comme je vous le disais au début du mois, notre sprint d'activités des Fêtes est officiellement commencé.  Hier une chorale venait nous faire un spectacle de Noël.  Au cours de ma carrière, j'en ai vu plusieurs chorales mais sérieusement, celle-là était particulièrement excellente!  Je me suis même demandé à un moment s'ils faisaient du ''lip sync'' par dessus une trame sonore tellement ils chantaient à l'unisson.

Dès les premières mesures du traditionnel Minuit chrétien, j'ai réalisé en observant les résidents que beaucoup d'entre eux avaient la larme à l'oeil.  Certains pleuraient même comme des Madeleines!  Le motton à la gorge, j'ai dû sortir de la salle d'activité avant de déborder moi aussi.

C'est fou comme la musique fait travailler l'esprit non?  Le temps des Fêtes, c'est une période chargée en émotions et en souvenirs pour bien des gens.  Imaginez lorsqu'on a 90 ans, ça fait plusieurs Noëls à se rappeler!

Qu'on soit en centre d'hébergement ou non, la période des Fêtes nous rappelle toujours qu'il y a des gens qu'on aimait qui ne sont plus là mais il faut se remémorer aussi, les réjouissances en familles, la bonne nourriture, les cadeaux, les décorations et le plaisir!

Heureusement qu'après le Minuit chrétien, c'est le party qui commence!

dimanche 1 décembre 2013

Décembre!

Hé ouais!  Déjà le mois de décembre qui frappe à nos portes!  Je sais que je l'ai déjà dit mais c'est incroyable comme le temps passe vite!

Une personne qui travaille en loisirs en centre d'hébergement qui n'aime pas Noël est bien malheureuse en cette période de l'année je peux vous l'assurer!  Pour nous la période des Fêtes se prépare pratiquement six mois à l'avance!  Sans blague; il faut penser réserver les musiciens pour nos repas de Noël (si on en veut des bons) en janvier ou février.  Ce qui veut également dire que dès que le ''party'' est terminé, on détermine immédiatement  la date pour celui de l'année suivante!

Puis en septembre, on rédige les lettres d'invitation aux familles.  Le tout est posté en octobre pour que les réponses arrivent en novembre.  Par la suite, on court comme des poules pas de têtes!  Réunions avec le service alimentaire, comptabiliser l'argent de la vente des billets, faire les listes d'inscriptions des résidents, placer la salle...

Sans compter tout ce qui s'ajoute aussi à la programmation en plus des repas de Noël.  La décoration du centre est pratiquement toujours sous la responsabilité du service des loisirs (et je peux vous assurer qu'un centre avec quatre unités de vie, c'est long à décorer!), une dizaine de chorales se bousculent pour venir nous offrir des concerts (gratuits ou non), des organismes comme les Chevaliers de Colombs, les Filles d'Isabelle ou encore le Cercle des Fermières veulent venir faire des visites aux personnes seules, on reçoit même parfois des petits paniers cadeaux pour ceux qui ne reçoivent jamais de visite.

Au travers la multitude d'activités, il faut aussi penser à se réserver un moment pour un dîner ou un souper pour remercier nos bénévoles.

Dans certains centres, le service des loisirs dispose d'un budget pour acheter un petit cadeau à chaque résident.  Devinez qui emballe 160 cadeaux?  D'accord, parfois, on achète les cadeaux dans une compagnie qui offre aussi le service d'emballage mais d'autres fois pour économiser, on le fait soi-même!  Et puis quand le tout est emballé, la Fée des Étoiles peut faire la distribution accompagnée du Père-Noël!


Il y aussi les messes de Noël et du Jour de l'an!  Bien qu'habituellement, les loisirs ne s'occupe pas des activités religieuses, pour ces messes, on prête main forte car la participation est plus grande.  Chez nous, il y a aussi une petite collation spéciale qui est servie après ces messes.  Les réveillons (qui se terminent pas mal plus tôt que dans ma famille!) sont aussi au calendrier.

S'ajoutent aussi parfois les ''partys'' de bureau qui sont parfois organisés avec la collaboration des techniciens en loisirs, pas chez nous heureusement!  Enfin, n'oublions pas d'inclure les activités régulières et incontournables comme le bingo, les sacs de sables, pétanque et compagnie!  Pour deux techniciennes en loisirs à temps partiel qui ne se croisent pas trop souvent, disons que notre calendrier de décembre a été un vrai casse-tête à organiser, mais nous y sommes parvenues!

C'est donc un gros mois qui commence pour moi mais je ne m'en plains pas, loin de là!  J'adore cette période de l'année et encore plus depuis que mes enfants sont là pour en faire revivre la magie!  Bon mois de décembre à tous!

mardi 26 novembre 2013

Quand le loisir n'est plus agréable

Parce que malheureusement, ça arrive...  Pas souvent, mais parfois.  C'est l'histoire de monsieur Chose-Bine:

Monsieur Chose-Bine est le genre de résident grognon, pas grognon dérangeant ou désagréable en activité mais disons que ce n'est pas un grand bavard ni monsieur Sourire!   C'est un ancien cultivateur veuf de 95 ans, qui a élevé sept enfants.  Pour son âge, on peut dire qu'il est en grande forme car il se déplace à une vitesse impressionnante avec sa marchette!

C'est probablement le résident qui participait le plus aux activités du centre.  Il était toujours présent; bingo, pétanque, film, poches, sortie, repas communautaire, bricolage...  On n'avait qu'à lui dire où et quand, il était au rendez-vous!

Monsieur Chose-Bine était un de ceux qui sont autorisés à circuler librement dans le centre et dans la cour.  Étant un fumeur, quand il n'était pas à sa chambre ou aux activités, on le trouvait au fumoir.  L'été, il pouvait aussi être dans la cour.  Toujours sur la trotte!

En plus de ses journées bien remplies, monsieur Chose-Bine a un de ses fils qui vient le voir tous les jours, sans exception.  Fils a une légère déficience intellectuelle mais est très présent pour son père et s'en occupe comme le ferait une mère!  Fils regarde le calendrier des activités et réserve toujours une place pour son père aux sorties, nous appelle presque tous les matins aux loisirs pour s'assurer qu'on n'oublie pas d'aller chercher son père pour l'activité prévue aujourd'hui et salue tout le personnel sans oublier personne à son arrivée.

Depuis environ un mois, son comportement à dramatiquement changé. Il peut facilement passer quinze minutes dans l'ascenseur à ne pas savoir à quel étage se trouve le fumoir ou sa chambre.  Il oublie sa marchette dans une pièce et passe des heures à la chercher par la suite.  Aux activités, il s'inquiète de savoir où se trouve sa voiture et affirme que sa femme l'attend chez lui.  D'ailleurs, lors de la dernière sortie à laquelle il a participé, il ne voulait rien savoir d'embarquer dans l'autobus car c'est sa voiture qu'il cherchait dans le stationnement.  Il devient agressif quand on le contredit car dans sa tête, il n'habite pas au centre, mais dans sa maison!  Participer aux activités le stresse maintenant beaucoup trop, il angoisse.

Quand il remonte à son étage, il est très agressif avec les autres résidents et le personnel.  D'un commun accord avec l'équipe de soin, il a été convenu que monsieur Chose-Bine porterait maintenant un bracelet l'empêchant de prendre l'ascenseur seul (une alarme sonne quand il y entre et on doit composer un code pour activer l'ascenseur) et qu'il ne participerait plus aux activités qui ne se font pas à son étage.

C'est bien triste pensez-vous en cet instant...  Mais dites-vous que ce genre de décision n'est jamais prise sur un coup de tête.  C'est une décision prise en équipe interdisciplinaire; travailleur social, infirmière, physiothérapeute, technicien en loisirs...  Même le docteur a été consulté dans ce cas.  De toute façon, monsieur Chose-Bine ne pense plus du tout à se divertir ces temps-ci...

Dites-vous également que celui qui souffre le plus de cette décision, ce n'est pas lui, c'est son fils car il est convaincu que son père va s'ennuyer...  Il a fallu lui expliquer souvent et de bien des manières vu son léger retard.  Le premier matin, l'infirmière le rencontre et lui explique le fonctionnement du bracelet anti-fugue et la nouvelle règle à suivre.  Quelques minutes plus tard, je vais animer un jeu à cet étage.  À la fin de mon activité, j'annonce aux résidents qu'il y a un spectacle dans la grande salle dans l'après-midi et Fils me rappelle de ne pas oublier son père car il aime la musique.  Décidément, il n'a pas compris!

Le lendemain, un message sur ma boîte vocale de Fils me demande d'aller chercher son père pour l'activité prévue dans l'après-midi parce que ce dernier ne peut plus prendre l'ascenseur tout seul...  Il ne comprend donc toujours pas tout à fait!  Comme Fils quitte le centre avant l'heure de mon activité, je ne vais pas chercher monsieur Chose-Bine.

Le surlendemain, Fils m'appelle et me demande d'aller chercher son père pour l'activité de l'après-midi et me demande par la même occasion pourquoi je ne suis pas allé le chercher la veille.  Alors je lui explique encore une fois (après l'explication de l'infirmière, de ma collègue et de la travailleuse sociale) que son père ne retire plus aucun plaisir aux activités qui ne sont pas sur son unité car ça le stresse.  Qu'il pourra toujours participer à tout ce qui se fait à l'étage.  Et plus pour lui donner un peu d'espoir, j'ajoute que dans quelques mois, s'il va mieux, on pourra toujours le réintégrer à toutes les activités.  Mais honnêtement, je doute qu'à son âge vénérable ça se produise.

Aujourd'hui, on a fait ce qu'on appelle un Plan d'Intervention.  L'équipe de soin s'est réunie avec deux des fils de monsieur Chose-Bine pour leur expliquer officiellement les décisions qui ont été prises pour leur père et répondre à toutes leurs interrogations et inquiétudes.

C'est toujours plus difficile pour les membres de famille que pour le résident lui-même ce genre de situation.  Ça s'est tout de même très bien déroulé.  Ses fils ont finalement bien compris que nous agissons dans l'intérêt de monsieur Chose-Bine, ça fait beaucoup de choses à accepter et à comprendre pour eux.

Bref, le loisir est là pour divertir les résidents et leur procurer du bonheur mais quand le loisir devient une  source de stress et d'angoisse, il est effectivement plus délicat de ne plus offrir d'activité à ce résident.  Heureusement que ce genre de situation n'arrive pas régulièrement!

samedi 16 novembre 2013

Avoir encore vingt ans

Je me trouve souvent privilégiée d'être témoin de scènes mémorables et touchantes dans le cadre de mon travail.

La semaine dernière lors d'un cours de musicothérapie, l'enseignante jouait au piano une vieille chanson de Tino Rossi:  ''J'avais vingt ans''.  Tous les résidents sont assis et chantent les yeux fermés, plongés dans leurs souvenirs de jeunesse.  (Dans la vidéo suivante, il s'agit de la version de Fernand Gignac.)


À la fin de la chanson, l'enseignante répète les  paroles:  ''Que je voudrais avoir encore vingt ans...  Aimeriez-vous retourner à vos vingt ans vous?''  Et une dame de lui répondre instantanément, les yeux tout plein d'émotions:  ''Oh oui!''.

Sentant que l'enseignante se dirigeait vers une autre chanson et qu'un beau moment d'échange serait alors perdu à jamais, je me suis permis de questionner la dame: ''Referiez-vous exactement les mêmes choses si vous aviez vingt ans aujourd'hui?''  Toujours avec beaucoup d'émotions dans la voix, elle me répond:  ''Oui, je referais les mêmes choses mais différemment, parce qu'aujourd'hui, je sais ce qu'il pourrait arriver.''

Elle nous raconte ensuite qu'il y avait un jeune homme qui l'aimait secrètement à vingt ans.  Elle l'a malheureusement appris trop tard, alors qu'elle était mariée à un autre et que ça l'avait beaucoup attristée car elle aussi avait des sentiments pour lui à l'époque.

Elle enchaîne en nous rassurant:  ''Mais je ne regrette rien du tout car j'ai eu un très bon mari, de beaux enfants en santé et une belle vie.''  Quel beau moment!  J'en avais des frissons.  Comme quoi, on ne sait jamais ce que la vie nous réserve!

Personnellement, je n'ai pas encore quatre-vingt ans, mais pour le moment, je ne retournerais pas à vingt ans.  J'aime ma vie telle qu'elle est en ce moment.   Après tout, c'est avec nos expériences, nos erreurs et nos réussites que l'on apprend et que l'on chemine.

Bref, ce bel instant m'aura fait réfléchir!  Et vous, aimeriez-vous avoir encore vingt ans?

lundi 11 novembre 2013

La semaine du loisir en institution

Comme le titre l'indique, c'est la semaine du loisir en institution qui débute aujourd'hui!

Mais à quoi ça sert une semaine pareille me demanderez-vous?  Et bien, la mission de cette semaine, initiée par la Fédération Québécoise du Loisir en Institution, est de faire la promotion du loisir et d'affirmer que le loisir est un droit pour les personnes hébergées en milieu public et privé.  La plupart des CHSLD et des résidences privées membres de la FQLI participent à cet événement.

Il s'agit d'une semaine privilégiée, pour les intervenants en loisirs, pour faire reconnaître l'importance de notre travail auprès des résidents mais également auprès des autres employés en les impliquant dans les différentes activités organisées en lien avec la thématique.

Le thème cette année est ''Le loisir, un état d'esprit''.  On peut interpréter ce thème de bien des façons.  Pour moi, le sens de ce thème, c'est que le loisir nous permet de nous évader, d'oublier nos malheurs et notre réalité quotidienne pour nous permettre de profiter d'un instant de bonheur.

Des activités spéciales sont au programme chez nous cette semaine dont un repas communautaire et un spectacle.  Mais nous misons également sur la promotion de petits gestes aussi banals que le sourire et le positivisme, qui ont une importance capitale dans la vie de nos résidents.

Pour en apprendre plus sur cette semaine spéciale, je vous invite à consulter le site web de la Fédération du Loisir en Institution:

Bonne semaine du loisir à tous!



vendredi 1 novembre 2013

Défendre notre place

Avez-vous remarqué le changement du titre et de l'adresse de mon blogue?

C'est qu'il y a deux semaines déjà que je sais que c'est ma collègue qui a obtenu le poste.  Ça fait aussi deux semaines que j'attendais la réponse que j'ai eu lundi dernier!  C'est moi qui obtient son remplacement de quatre jours semaine!  Je suis vraiment contente!  C'est un remplacement d'une durée indéterminé mais qui risque de durer très longtemps.  J'aurai attendu la réponse longtemps parce qu'il y avait une personne avant moi à qui on devait l'offrir sur la liste de rappel puis ensuite, la fille de la liste de rappel a été malade.  Comme je ne suis pas la personne la plus patiente du monde, je peux vous assurer que j'ai trouvé les deux dernières semaines très longues!

Il y a cependant un phénomène qui me préoccupe énormément...  Les coupures en loisirs en CHSLD.  Je sais, nous ne sommes pas un service essentiel et des coupures, il y en a dans tous les secteurs.  Juste au centre où  je suis en ce moment, nous sommes passé de deux postes de cinq jours semaine à un poste de quatre jours et un de trois jours!

Comme vous savez, on m'a réembauchée sur la liste de rappel du CSSS où je travaillais avant.  Je ne suis disponible qu'une journée par semaine mais je suis la seule sur la liste de rappel.  La situation est inquiétante car si un technicien en loisirs s'absente une journée où je ne suis pas libre, l'employeur le remplace soit par une animatrice (donc une personne qui n'est pas diplômée) ou encore par une auxiliaire familiale ou un préposé aux bénéficiaires...

Aimeriez-vous vous rendre un matin à l'hôpital et qu'un concierge fasse votre prise de sang?  D'accord, la comparaison est exagérée, mais le principe reste le même.  Tout comme l'infirmière, le technicien en loisirs étudie trois ans au cégep pour avoir le droit de pratiquer ce métier!

Le problème, c'est que nous ne sommes jamais beaucoup dans les CSSS.  Il y a un, parfois deux techniciens en loisirs par CHSLD.  Donc dans un CSSS moyen, nous sommes environ cinq ou six TIL.  C'est peut-être pourquoi les syndicats ne nous accorde pas toujours beaucoup d'importance, même si nous payons la même cotisation que les autres membres.  Parfois, nos représentants n'ont même pas la moindre idée nos tâches, c'est peu dire!

Au CSSS dont je vous parle, une TIL a été absente pendant plus d'un an sans être remplacée!  Que croyez-vous qu'il est arrivé avec ce poste?  Il a été abolit bien entendu!  Et quand cette personne est revenue au travail, il s'en est suivi une série de supplantation (plus communément appelé ''bumpage'').

Je n'ai malheureusement pas de solution miracle à ce problème...  Si non, de se tenir et de défendre ensemble nos emplois entre techniciens en loisirs.  Déjà que les emplois dans la fonction publique se font rare, il faut s'organiser pour éviter les coupures par manque de personnel!  J'encourage d'ailleurs tous les techniciens en loisirs qui liront ce billet de ne pas hésiter à faire parvenir leur curriculum vitae dans les CSSS même s'ils n'affichent pas d'offre d'emploi.  Les listes de rappels sont vides partout et l'employeur sert souvent cette excuse au syndicat lorsque nous ne sommes pas remplacés...

Si non, il y a cette merveilleuse initiative de la Journée Nationale des Techniciens en Loisirs qui se tiendra le 15 avril prochain et qui servira, je le souhaite de tout mon coeur, à faire connaître notre belle profession à la population.
www.jntil.com

D'ici là, si vous connaissez des techniciens en loisirs, dites-leur que leur travail est apprécié et important!

dimanche 6 octobre 2013

Acceptable ou immoral?

Laissez-moi vous raconter une histoire:

Monsieur et Madame D'amour sont mariés depuis maintenant 55 ans.  Ils ont cinq enfants, treize petits-enfants et depuis peu, un arrière-petit-fils.  La vie n'a pas toujours été facile pour eux, ils ont eu leurs hauts et leurs bas, mais comme ils se sont toujours aimé très fort, ils sont toujours passé aux travers des crises.

Depuis environ une dizaines d'années, la santé de Madame D'amour a été très affectée.  Au début, c'était de petits oublis rigolos, ranger le lait dans l'armoire, mettre ses clés dans le pot à biscuits.  On pouvait facilement attribuer ces actes à de la distraction.  Après tout, depuis sa retraite, elle n'arrêtait pas un instant!  Garder les petits-enfants, faire du bénévolat auprès des plus démunis, voyager avec son mari, participer aux réunions du club de tricot du centre communautaire...

Puis les petits oublis sont devenus de gros oublis.  Oublier de fermer le four et partir pour la journée, oublier le chemin pour revenir à la maison, et de plus en plus souvent, oublier l'heure de la journée...  Les nuits sont vites devenus des cauchemars pour Monsieur D'amour qui se réveillait toujours en même temps que sa femme pour éviter qu'elle ne se blesse ou sorte pieds nus dans la rue en plein mois de janvier.  Après deux ans de ce régime, les enfants et lui se sont réunis et en sont venus à la difficile et triste conclusion de placer Madame D'amour en CHSLD pour sa sécurité et pour la santé de leur père.

C'est donc ce qui a amené Madame ici, il y a un peu plus d'un an maintenant.  Son mari, qui l'aime toujours vient la visiter immanquablement tous les jours sans exception depuis qu'elle habite ici.  Il l'accompagne parfois aux activités, lui amène des gâteries, s'assure qu'elle ait tout ce dont elle a besoin et qu'elle soit bien traitée.  Monsieur D'amour vient donc voir sa femme au minimum deux heures tous les jours depuis plus d'un an, seulement Madame D'amour elle, ne le reconnaît plus...

Madame D'amour régresse tandis que l'Alzheimer lui, progresse.  Les périodes de lucidité sont passées de très peu fréquentes à son arrivée à inexistantes aujourd'hui, au grand désespoir de son mari et de sa famille.  Madame D'amour sait qu'elle est mariée cependant, c'est le beau jeune homme dans la vingtaine qu'elle a épousé qu'elle attend près de sa fenêtre tous les jours.  Elle ne reconnait pas son homme dans les traits du vieillard qui vient la voir tous les après-midis.

Monsieur D'amour, étant un homme de son époque, a de la difficulté à vivre seul malgré toute l'aide qu'il reçoit de ses enfants et de ses petits-enfants.  La solitude lui pèse quand tout le monde repart après un souper familial ou qu'il rentre chez lui après une visite à sa femme.  Il y a quelques mois, il a rencontré une charmante veuve récemment emménagée dans son immeuble.  Elle est d'agréable compagnie, ils font des sorties ensemble, s'appellent et se visitent régulièrement.

La femme du voisin de chambre de Madame D'amour les a vus marcher main dans la main hier soir sur la rue.  Elle était tellement choquée du comportement de Monsieur D'amour qu'elle en a parlé à tout le monde au Centre ce matin en arrivant; le personnel, les résidents de l'étage, les bénévoles et même aux autres visiteurs!  Heureusement que Madame D'amour n'est pas en mesure de comprendre que tout le monde ne parle que de son mari depuis ce matin!

Il s'agit d'un cas réel, d'une situation dont j'ai été témoin plus d'une fois.  Les rôles de la femme et du mari peuvent très bien être inversés.  Monsieur D'amour a marié sa belle pour le meilleur et pour le pire.  Le pire étant arrivé, il continue de lui être dévoué même si elle n'a aucune idée de qui il est pour elle.  Est-ce acceptable que Monsieur continue de s'occuper religieusement de sa femme tout en en  fréquentant une autre?  Ou bien est-ce immoral de penser qu'il passe du bon temps avec une femme pendant que la sienne est encore bien vivante et qu'ils ne sont pas séparés?

Ça porte à réfléchir n'est-ce pas?

jeudi 19 septembre 2013

Et voilà!

Les dés de mon avenir sont lancés.  Mon sort dépend maintenant d'une feuille de papier 8 1/2 par 14 que j'ai faxé aux bureau des ressources humaines du CSSS ce matin.

C'est effectivement aujourd'hui que débutait l'affichage du poste que j'occupe présentement.  Le poste a été affiché en quart de soir.  Donc 3 soirs semaine de midi à vingt heures.  Ça ne m'intéresse pas le moins du monde.  Mais j'ai postulé quand même, par principe et pour la forme.

Vous savez ce qui est merveilleux dans la vie?  Les hasards!  Ma collègue, qui travaille quatre soirs semaine est intéressée au poste.  Vous ne comprenez sûrement pas ce qui est si génial dans cette affirmation n'est-ce pas?  Une explication et une mise à jour de la situation s'impose alors.

Ma collègue n'a pas de poste.  Elle est en fait sur un remplacement elle aussi.  Elle remplace une fille qui est partie depuis un peu plus de deux ans nous représenter au syndicat.  Elle ne cache pas qu'elle n'a pas l'intention de revenir en tant que technicienne en loisirs.  Du moins, pas dans un avenir rapproché.  La personne qu'elle remplace a un temps complet de jour.  Sauf que comme les normes ministérielles obligent qu'il y ait des soirs d'activités dans les CHSLD, ils ont décidé de la remplacer de soir, quatre jours semaine, question d'économiser une journée de salaire par semaine.  Ma collègue a aussi une compagnie à elle.  C'est pourquoi travailler de soir et à temps partiel fait son affaire.

Donc, ce qui est bien dans tout ça, c'est qu'en appliquant sur le poste elle aussi (et c'est elle qui l'obtiendra car elle a plus d'ancienneté que moi), son remplacement à elle sera disponible.  Et il redeviendra de jour puisqu'elle assurera les soirées avec son nouveau poste!

Vous imaginez, tout se placerait comme par magie!  Bon, bien sûr à condition que personne d'autre de plus ancien qu'elle n'applique (mais sur un temps partiel de soir, ça m'étonnerait beaucoup) et qu'on m'octroie son remplacement (mais je suis la seule personne disponible sur la liste de rappel).  Disons que ce ne sont que des techniqualités de paperasses administratives...

Donc, il ne reste qu'à attendre le verdict qui tombera la semaine suivant le 4 octobre!  Alors bonne chance Collègue!  Je serais vraiment heureuse que tu obtiennes ce poste et je serais très honorée de continuer à travailler avec toi car il y a tellement de projets en l'air!

Si non, j'ai aussi été réembauchée au CSSS où j'ai travaillé avant d'aller au CHSLD privé qui m'a foutu à la porte.  Rien de très concret pour l'instant puisque ce n'est que pour être sur la liste de rappel.  Ils n'ont rien à offrir pour l'instant.

Disons que c'est plutôt un geste symbolique ayant pour but de protéger ma profession:  quand j'ai quitté, ils n'ont trouvé personne pour remplacer le deux jours semaine que j'occupais.  Ils ont donc engagé une animatrice, une personne qui n'avait pas de diplôme d'intervention en loisirs et qui, de ce fait, était payée beaucoup moins cher que nous.  Puis, il y a eu des coupures de postes et de la supplantation alors la technicienne en loisirs qui se trouvait sans emploi a été à son tour supplanter l'animatrice.

Par contre, l'animatrice en question est sur la liste de rappel et peut aller remplacer une technicienne en loisirs alors pourquoi l'employeur chercherait à embaucher une personne qui ne travaillerait que quelques jours par année quand il a du ''cheap labor'' à sa disposition?

J'ai alors contacté mon ancien syndicat à qui j'ai transféré un courriel écrit le lendemain de mon renvois du CHSLD privé où j'envoyais mon CV à mon ancienne patronne.  Le syndicat a alors ''obligé'' les ressources humaines à me réembaucher car ce n'est pas légal syndicalement parlant de se faire remplacer par une personne qui n'a pas le même titre que nous.

Comme mon dossier d'employé était sans tache, ça n'a été qu'un nouveau contrat à aller signer et une nouvelle disponibilité à remettre.  Je garde le même numéro d'employée que j'avais.  Ça a été très rapide.

Donc je sais que je ne serai peut-être pas appelée régulièrement, il n'y a que le centre de jour qui remplace les techniciens en loisirs quand ils s'absentent pour une journée.  N'empêche qu'il me fera grandement plaisir de revoir mes anciens collègues quand je serai contactée!

Bon, alors sur ces nouvelles, je vous en redonne après le 4 octobre!  En espérant que c'en soit des bonnes!

mardi 10 septembre 2013

Question d'âge

L'âge, quel sujet intéressant...  Est-on est vieux ou jeune aux yeux des autres?  Tout est relatif j'imagine...  Il y a l'âge mental, l'âge légal, l'âge de raison, l'âge réel...  Depuis que je travaille avec les personnes âgées, ma perception de l'âge a beaucoup évoluée!

Ça me fascine toujours de demander l'âge aux personnes âgées (parce que rendu à un certain âge, ce n'est plus un crime de le demander!).  Ceux qui sont lucides vous donneront leur âge réel en étant fier de ce qu'ils ont accompli, ou avec un brin de tristesse dans le regard pour ceux qui sont plus hypothéquer que les autres.  Mais les gens qui ont des démences ou des troubles cognitifs vous répondent un âge différent.  Dépendant d'où ils sont rendu dans leur esprit.

Je me souviens une fois à mes tout débuts, j'avais 23 ans à l'époque, j'étais dans l'ascenseur avec un monsieur très gentil et très confus.  Je l'amenais assister au spectacle de musique dans la grande salle.  Je lui dis:  ''On s'en va écouter de la musique.''  Il me répond:  ''J'aime bien danser le rock'n'roll!''  ''On pourra danser ensemble si vous voulez!''  ''Je crois que vous êtes un peu trop vieille pour moi madame!''  qu'il me répond un peu gêné.  Et moi je le regarde un peu surprise par sa réponse mais quand même amusée: ''Quel âge avez-vous monsieur?''  ''Moi, j'ai 16 ans madame!''  Et moi, comprenant qu'il est revenu plus tôt dans sa vie je lui répond avec un grand sourire:  ''Alors vous avez raison mon cher monsieur, moi j'ai 23 ans, c'est un peu trop vieux pour vous!''

La semaine dernière, un peu le même genre de situation.  Je cogne à la porte d'un monsieur pour l'amener à l'activité.  ''Bonjour monsieur, on descend à l'activité?''  Et lui très content me tend la main avec grand plaisir:  ''J'ai travaillé 40 ans dans un fonderie moi madame!''  ''Ah oui?''  ''Oui madame!  Et j'aurai 80 ans en octobre!''  ''Wow, vous avez encore une bonne poigne!''  Et lui de me demandez: ''Vous, vous devez approchez de cet âge-là aussi?''  Alors là, je suis vraiment partie à rire au beau milieu du couloir!  Décidément, les hommes âgés me trouvent toujours trop vieille!  ''Heu, en fait, il me reste encore une couple d'années avant d'y arriver!''  ''Ah ok, une trentaine d'années environ?''  Je lui ai simplement souris, à quoi bon tout expliquer dans ce genre de situation!

Les femmes elles par contre, me trouvent toujours très jeune.  C'est bon pour le moral!

Du point de vue d'un enfant, c'est drôle aussi!  En fin de semaine, j'étais au McDonald avec mes deux enfants.  On était assis à une table en train de manger et une femme d'environ 60 ans passe devant notre table avec son cabaret.  Ma fille de quatre ans s'écrie vraiment fort pour s'assurer que tout le restaurant l'entende:  ''Salut vieille madame!''  Je vous dis pas comment j'étais gênée, je me serais cachée sous la table!  Heureusement, c'était une dame sympathique qui s'est tout de suite mise à rire de bon cœur et lui a répondu:  ''Habituellement les gens me disent salut ma tante, mais c'est vrai que je suis plus vieille que toi!''  Je me suis empressée de lui dire en riant quand même moi aussi:  ''Je suis vraiment désolée madame!''  Et elle:  ''Bah, c'est pas grave, ils n'ont pas de filtre à cet âge-là!'' 

Pourtant, je trouve que la dame n'avait pas l'air plus vieille que ma mère, par exemple.  Mes enfants n'ont jamais trouvé que mes parents avaient l'air vieux...  Mais quand j'y pense, c'est vrai que quand j'étais enfant, je trouvais que mes parents étaient vieux!  Les adultes c'était sérieux, c'était quétaine et ça écoutait de la musique plate. Quand j'avais dix ans, même 20 ans c'était vieux pour moi!  Dans ma petite tête, j'aurais 18 ans à l'an 2000, les voitures voleraient, c'était le futur très lointain!

Tout ça pour dire que c'est mon anniversaire aujourd'hui!  Eh ouais, 31 ans, déjà.  Je vous ai déjà dit que le temps passait vite?  Aujourd'hui j'ai 31 ans, les voitures ne volent toujours pas et je ne me sens pas vieille du tout!  J'écoute un peu tout les styles de musique et j'espère que je ne suis pas quétaine!  À quel âge doit-on commencer à se sentir vieille, le savez-vous?  Parce que moi, la trentaine, ça ne m'a pas affecté.

C'est quoi l'âge?  Une bougie de plus sur son gâteau?  Une ride de plus au coin des yeux?  Pour les personnes âgées, je suis une jeune de 31 ans, pour les enfants, je suis une vieille de 31 ans, pour moi, je suis juste une femme de 31 ans!  J'ai le cœur jeune, je sais m'amuser, me faire plaisir et je suis entourée de gens merveilleux!  J'ai la certitude que je me sentirai encore jeune à 50, 80 et même à 100 ans si je m'y rend!

Alors bonne fête à moi!  Je vous laisse deviner ce que je me souhaite!

lundi 26 août 2013

Le temps file!

Le temps file rapidement. À une vitesse incroyable et plus il passe, plus j’angoisse. Septembre arrive beaucoup plus vite que je ne l’avais imaginé en commençant à travailler ici en mai. La semaine prochaine déjà! À travers l’été, j’ai bien réussis à intercepter quelques informations concernant mon remplacement. Des informations incomplètes, soutirées à un peu tout le monde, morceau par morceau. Des rumeurs de toutes les sortes. Réelles ou non fondées? J’ai eu des moments d’espoirs, des périodes de découragement.
 
Au départ, il devait s’agir d’un remplacement à temps complet au CHSLD jusqu’à ce que le poste soit affiché, lui aussi à temps complet au CHSLD. Par la suite, on m’a dit que ça resterait un temps complet mais divisé entre deux CHSLD, trois jours dans un, deux jours dans l’autre; ce que je fais en ce moment. Ma patronne m’a rencontré la semaine dernière pour m’annoncer que le poste serait effectivement affiché en septembre mais à raison de trois jours semaine.
 
Trois jours, c’est quand même mieux que rien me direz-vous! Et je suis totalement d’accord avec vous. Seulement, deux jours de salaire en moins, c’est quand même une somme considérable… Et puis, il n’est pas encore dit que c’est moi qui obtiendrai ce poste! Il me semble qu’un quatre jours semaine serait tout à fait convenable et me conviendrait parfaitement pour pouvoir concilier travail et famille. Je sais qu’en ce moment ma patronne travaille très fort pour tenter d’en obtenir un peu plus. Parce que ce n’est pas elle non plus qui a le pouvoir de décision final. C’est là les joies de travailler dans le système gouvernemental! Il paraîtrait que les deux journées coupées ici seraient redistribuées dans les autres CHSLD du CSSS qui ont moins de jours d’activités par semaine. Elle m’affirme que la ou les journées qui seront ajoutées me seront proposées. Mais encore là, je n’en suis pas certaine. Il y a des personnes qui travaillent à temps partiel et qui ont plus d’ancienneté que moi.
 
En tout cas, je peux vous affirmer que ces temps-ci, je me sens vraiment comme une balle de ping-pong qui revole partout au gré des joueurs. Je sens que mon sort dépend de bien des gens et que je n’ai rien à dire en ce qui me concerne. J’ai l’impression de devoir quêter chaque journée de travail. C’est un sentiment tellement désagréable, je ne sais pas si vous pouvez imaginer. Ne pas être maître de sa propre destinée! C’est frustrant, angoissant, déstabilisant, déroutant… Enfin, vous voyez ce que je veux dire! Je n’ai jamais été aussi stressée de ma vie! Je me ronge les ongles comme jamais et j’ai des rages de cigarette incroyable, moi qui ne fume plus depuis presque six ans!
 
Vous comprendrez que je n’ose pas changer le nom de mon blogue encore même si je travaille à nouveau depuis maintenant presque quatre mois. J’ai tellement peur que mon quotidien redevienne celui d’une chômeuse! En même temps, je dois me dire que ça ne sera sûrement pas le cas, parce que si ce n’est pas moi qui ai le poste, ça libérera un autre endroit et je ne ferai que changer de place… Encore une fois! Mais c’est plus facile de le dire que de me le rentrer dans la tête! Je continue malgré tout de croire et d’espérer! Pas facile mais j’y travaille bien fort! En même temps, je me permet de regarder les offres d’emploi à l’occasion mais le ‘’timing’’ est mauvais en ce moment on dirait…

jeudi 25 juillet 2013

Le bingo

Un incontournable en centre d’hébergement n’est-ce pas?  Je connais très peu (voir aucune) résidence pour personnes âgées qui n’organise pas au moins un bingo par mois.  De plus, on dirait qu’il s’agit toujours de l’activité où on a le plus de bénévoles pour nous aider!
 
C’est une activité que la majorité des résidents apprécie, facile à organiser et qui roule pratiquement toute seule.  Bref, un must comme on dit.  Mais croyez-vous vraiment qu’il s’agisse d’une activité dénuée d’objectifs à atteindre?  D’une activité quétaine ne représentant aucun défi pour la clientèle?  Laissez-moi vous décrire une activité de bingo typique en CHSLD.  À quelques détails près, c’est comme ça que ça se passe partout.  Vous saurez me dire par la suite si vous avez toujours la même vision du bingo.
 
D’abord, comme c’est une activité très populaire, on calcule facilement de 30 à 60 minutes pour aller chercher tous les participants, dépendant de l’emplacement de la salle d’activité.  On entasse tout ce beau monde de la façon la plus logique possible (ceux qui ont besoin d’aide près d’un bénévole, ceux qui doivent voir le tableau face au tableau, ceux qui doivent être près du ‘’calleur’’ pour bien entendre les numéros, ceux qui ont leur place ‘’attitrée’’, ceux qui veulent absolument être assis à côté de leurs amis…) dans une salle parfois non climatisée (comme c’est le cas où je travaille) même s’il fait 45o Celcius avec l’humidité.
 
Dépendant si le bingo est payant ou non, il faut gérer la caisse.  On doit prendre l’argent de Mme Unetelle dans son compte, M. Machin-chouette paie de ses poches, M. Manche-de-pelle est convaincu qu’il nous a déjà payé mais ce n’est pas le cas, Mme Marie-quatre-poches est triste parce qu’elle voulait jouer avec trois cartes mais la limite c’est deux cartes par personne…
Si vous avez déjà été dans une ‘’vraie’’ salle de bingo, oubliez tout de suite l’image que vous en avez.  En CHSLD, on joue avec des cartes adaptées (sauf peut-être quelques centres qui font exception).  Ce sont des cartes avec des petites portes que l’on ferme au lieu de mettre des ‘’pitounes’’ qui se retrouveront toutes par terre à la fin du jeu.
 
Les tours en T, en X ou en L sont des notions beaucoup trop difficiles à saisir pour nos résidents.  On se contente des quatre coins, de la ligne et de la carte pleine et c’est encore parfois trop complexe.  Oubliez également le débit rapide du ‘’calleur’’.  Chez nous, on prend le temps d’articuler comme il faut les numéros et on prend soin aussi de bien les répéter deux fois (parfois plus selon la demande!).  O souassante et quinze, O sept-cinq.  Elle a dit O soixante-treize?  En callant, on a aussi droit à toutes blagues universelles de bingo du genre :  B sept.  Hey, c’est le frère André!  (Bessette…)  O soixante-six.  Saucisse!  O soixante-neuf.  Le chiffre cochon!  Vous voyez le genre?
 
Les joueurs maintenant.  Il y a les personnes qui ont besoin d’aide et qui se font aider par les intervenants ou les bénévoles.  Parfois à cause d’un handicap visuel ou auditif ou encore à cause de troubles cognitifs.  Notre rôle consiste alors à leur indiquer avec notre doigt le numéro qui vient d’être nommé et le résident ferme la petite porte lui-même s’il en est capable.
 
À ce sujet, il n’y a rien qui m’enrage le plus que les personnes qui jouent à la place des résidents quand ceux-ci en ont encore la capacité!  Je sais que parfois c’est dans l’unique pensée d’aider mais expliquez-moi alors quel est le but de venir au bingo si on ne fait que rester assis les bras croisés sur la poitrine et regardé quelqu’un d’autre fermer les portes de sa propre carte?  Parce qu’imaginez-vous que le bingo en CHSLD, c’est une activité de stimulation cognitive!  En effet, il faut chercher le chiffre nommé sur sa carte, garder en mémoire quel bingo on fait (ligne, carte pleine…) et vérifier si on a un bingo ou non.  De plus, nous sommes là pour aider les résidents à garder le plus d’autonomie possible, par des gestes aussi minimes que de fermer eux-mêmes la porte de leur carte de bingo.
 
J’ai toujours en tête l’image de Mme Marie-quatre-poches qui est un peu confuse mais tout à fait capable de jouer au bingo toute seule.  Une jeune bénévole est assise à côté d’elle.  Dans ce centre, ils sont super bien équipé pour le bingo, ils possèdent un tableau lumineux, comme dans les vraies salles de bingo ainsi qu’un téléviseur qui affiche la boule suivante.  La bénévole regarde la télévision et ferme toujours la porte sur la carte de Mme Marie-quatre-poches avant que ce numéro ne soit nommé.  Alors quand le ‘’calleur’’ nomme le numéro suivant, Mme Marie-quatre-poches s’écrit chaque fois : ‘’Hey, je l’ai!  Mais il est déjà fermé…’’  Et la bénévole de lui répondre :  ‘’Oui c’est moi qui l’ai fermé.’’  Et Mme Marie-quatre-poches, la mine triste : ‘’Comment tu savais qu’il serait nommé?  Tu le devines tout le temps?’’  Parce que Mme Marie-quatre-poches est placée dos au téléviseur et ne comprend pas qu’on puisse voir le chiffre suivant sur l’écran.  Mais elle est parfaitement capable de jouer en entendant seulement le ‘’calleur’’.
 
Dans les cas des résidents confus, souvent on doit leur laisser une carte fictive.  C’est-à-dire qu’on leur donne une carte pour qu’ils aient l’impression de jouer eux-mêmes mais on donne une carte réelle au bénévole ou à l’intervenant qui l’accompagne et c’est cette carte qui comptera pour que le résident gagne ou non.  Parce que Mme Unetelle passe son temps à ouvrir et fermer les portes de sa carte, même si on lui répète que ce n’est pas le numéro qui vient de sortir.  On s’y perd nous-mêmes au bout de très peu de temps et ça donne de faux bingo.
 
Un autre type de joueur, c’est le résident qui n’est pas trop conscient d’où il se trouve et ce qu’il fait en ce moment.  Parfois, on descend nous-mêmes ce genre de résident parce qu’ils ne sont pas dérangeant et que c’est plus agréable d’être entouré de gens que seul dans un couloir.  Mais il y a aussi les résidents un peu plus ‘’dérangeant’’ que le personnel des unités de vie nous suggère fortement d’amener à l’activité.   On peu comprendre qu’ils veulent un peu de répit à l’étage et c’est un peu notre rôle aussi mais imaginez l’ambiance quand Monsieur Chose crie à tue-tête HEY CÂLISSE!  Entre deux numéros…
 
Le dernier type de joueur est celui qui adore le bingo et qui est parfaitement lucide.  Ceux-là trouvent ça souvent pénible que ça crie, qu’on répète, qu’on prenne notre temps.  Ils ne sont pas toujours en mesure non plus de comprendre que Monsieur Chose ne fait pas exprès de crier pendant le bingo et ça peut donner lieu à des échanges pas très joyeux.  ‘’HEY CÂLISSE!!’’  ‘’Ah ferme donc ta yeule toé!’’  ‘’HEY CÂLISSE!’’  ‘’Remonte donc en haut maudit fatiguant!’’.  Et je reste polie dans le choix de mes mots…  Bref, pas facile d’apprendre à vivre en collectivité.
 
Ensuite quand il y a un gagnant, on vérifie s’il s’agit d’un bon bingo.  Bon, c’était un faux bingo parce que la personne avait fermé une case que le ‘’calleur’’ n’avait pas nommé donc on poursuit.  Évidement, quelques participants ont malheureusement déjà défait leur carte…  Si non, tout est beau, le bingo est bon, on donne le cadeau (ou les sous) au gagnant et on demande de défaire les cartes.  On leur laisse assez de temps pour le faire, on les aide, on vérifie que c’est bien fait partout et on recommence.  Après deux numéros, le bingo est appelé par M. Manche-de-pelle qui avait oublié de défaire sa carte.  C’est inévitable!
           
Puis quand le bingo est terminé, tout ce beau monde se bouscule pour retourner le plus rapidement possible à sa chambre.  Remonter une cinquantaine de résidents quand il n’y a qu’un seul ascenseur dans lequel on peut entrer quatre fauteuils roulants à la fois peu prendre facilement un autre 30 à 60 minutes.  Et il faut parfois, malgré leurs âges, jouer à la police parce qu’ils se bousculent pour passe avant, s’obstinent pour garder leur priorité dans le rang et quelques uns essaient même à l’occasion de nous soudoyer pour qu’on les laisse passer en premier.
 
Alors voilà un bingo typique en CHSLD.  Ça a l’air d’être pénible expliqué comme ça, mais c’est tout de même une activité agréable puisque presque tout le monde aime jouer au bingo.  N’empêche que je voulais démentir la rumeur disant que le bingo n’est qu’un jeu de chance.  J’espère qu’à la lumière de ces explications, vous comprenez maintenant que le bingo fait travailler les fonctions cognitives chez les personnes âgées.
 
Devinez à quoi j’ai joué aujourd’hui?!

mardi 9 juillet 2013

... Et toutes autres tâches connexes

Et oui, c'était ma première journée à l'hôpital aujourd'hui.  Drôle de journée!  Je pense bien que si c'avait été ma première journée à vie en tant que technicienne en loisirs, j'aurais eu peur!  Pourtant, il n'y avait aucune activité au programme!  La journée était réservée à mon orientation.  Il faut dire que cet hôpital est immense et pas très pratique pour les loisirs.  Les étages d'hébergement se trouvent au troisième et au quatrième étage et la salle principale d'activité se trouve au sous-sol, très très loin des ascenseurs.  Mais bon, ce n'est pas du tout la clientèle ni le personnel, ni même les lieux qui auraient pu m'effrayer, mais plutôt le fait que c'était la journée typique du revirement de situation.  La journée parfaite où on se dit:  ''Une chance que je sais me revirer sur un dix cennes!''.

D'abord, ce matin, je visite les moindres racoins du bâtiment avec ma nouvelle collègue, qui m'explique chaque clé.  Je suis habitué de me balader toute la journée avec un trousseau d'une dizaine de clés mais là, j'en ai facilement une vingtaine!  On devait faire le tour du propriétaire et ensuite, placer la salle pour la grosse activité qui aura lieu demain.

En arrivant dans la grande salle au sous-sol, un imprévu de taille nous attendait!  La moitié de la salle était remplie de commodes, de tables de chevet et d'armoires!  Comme le mobilier a été changé dans une unité de l'hôpital, ils ne savaient plus où empiler le vieux mobilier et ils ont pensé que rien de bon ne se déroulait à cet endroit je suppose!  Le monsieur de la maintenance nous assure que le tout sera enlevé en après-midi.

On décide donc de planifier l'horaire des prochaines semaines en m'incluant, parce qu'eux non plus ne savaient pas que je travaillerais avec eux, en attendant l'accordeur de piano qui devait se présenter vers 10h30 pour réparer le piano d'une unité.  10h45, toujours pas de nouvelles du monsieur en question.  On l'appelle et il nous dit qu'il est à la barrière du stationnement et que le gardien de sécurité refuse de le laisser entrer dans le stationnement des employés malgré le fait que nous les ayons averti de sa présence.  On règle la situation, le dirige vers le piano à accorder, on retourne prendre les nouvelles des meubles qui ne sont toujours pas partis et c'est l'heure du dîner.

Après le repas, les meubles ne sont toujours pas partis.  On nous avise qu'un poisson est mort dans un aquarium et que les vitres sont vertes.  Hé bien, croyez-le ou non, j'ai passé le reste de l'après-midi à nettoyer les aquariums!  À deux, il nous a fallu une heure par aquarium!  C'est là qu'on comprend bien toute l'ampleur de la définition de tâche: ''Et toutes autres tâches connexes'' j'imagine!  Je n'ai jamais vraiment apprécié les poissons plus qu'il faut mais je peux vous affirmer que mon après-midi m'a convaincue de ne JAMAIS m'acheter un aquarium pour la maison!  J'ai eu l'impression de sentir le petit poisson sale le reste de la journée!  Et puis, c'est nous aussi qui nous occupons des cages des oiseaux et de celle du lapin!  Heureusement que j'aime les animaux!

Bref, quand je suis partie à 16h, la salle servait encore d'entrepôt de meubles et rien n'était encore débuté pour l'activité de demain.  Demain matin, ils devront courir pour placer la salle (si elle est vide!) et faire avec les moyens du bar!  J'aurai une petite pensée pour eux!

Alors voilà le résumé de mon accueil là-bas!  Je crois bien que je vais aimer.  En tout cas, c'est clair que mes semaines seront bien remplies!

mercredi 3 juillet 2013

Des changements en vue

Y'a des changements imposés et d'autres qu'on choisi.  Dans ma vie dans les prochaines semaines, il y aura un changement imposé et un changement que j'ai choisi.  Il y en a des plus faciles que d'autres à digérer qu'on les choisissent ou non...

Vendredi dernier, à 15h30, juste avant de quitter pour la fin de semaine, ma patronne m'annonce qu'elle doit absolument me parler.  Un vague sentiment de déjà-vu m'envahit soudainement...  Un peu paniquée, j'attends qu'elle vienne dans mon bureau en me disant qu'au moins, elle ne m'attend pas dans le sien!  Elle me dit qu'il y a eu un manque d'informations entre les patrons et les ressources humaines lors de mon embauche.  Qu'en fait, je n'étais pas engagée pour faire 35 heures semaine au CHSLD où je suis mais pour faire trois jours semaine au CHSLD et deux jours semaine à l'hôpital.  Fiou!  Ce n'est pas une mauvaise nouvelle.  Moi tant que je travaille au moins quatre jours semaine, je suis bien heureuse!  J'aime les défis et comme je n'ai jamais travaillé dans un gros hôpital, je suis bien heureuse de faire cette expérience.  Et en travaillant dans un aussi gros milieu, je serai près du bureau syndical et je fréquenterai trois autres techniciens en loisirs, je pourrai certainement ainsi recueillir des informations pour la suite des choses!  Et puis, ça brisera la routine.  Les semaines passent tellement plus rapidement quand on n'a pas de routine!  Donc, ce changement, vous l'aurez deviné, c'est celui imposé mais facile à accepter.

Par contre, ce changement me cause un problème au niveau de la garderie des enfants qui ferme à 16h30...  L'hôpital est située à cinq minutes de plus que le CHSLD.  La distance n'est pas le problème, le problème est que je ne connais pas la patronne et que je ne crois pas qu'il sera possible là-bas de terminer quinze minutes plus tôt pour arriver à l'heure à la garderie.

Quand on est déménagé ici l'an passé, j'avais inscrit les enfants sur la liste d'attente de la garderie qui se trouve juste derrière chez moi.  On peut y aller à pied.  Par hasard, hier ils m'ont appelé.  Ils ont une place pour ma plus jeune.  On me propose maintenant ou en septembre.  J'hésite, j'aime la garderie de mes enfants, ils la fréquentent depuis quatre ans et j'ai toujours été satisfaite du service reçu.  J'ai été visiter et j'ai peser les pours et les contres et j'ai choisi d'inscrire ma fille pour septembre puisque je n'avais pas envie de courir deux garderies jusqu'à ce que l'école commence pour mon plus vieux.

Ce soir, je vais porter les papiers dûment remplis et on me dit qu'il y aurait aussi une place pour mon plus vieux jusqu'à ce que l'école commence.  Je dois me décider rapidement.  Évidement, ça règle mon problème d'horaire avec l'hôpital puisque ça ferme à 17h45.  Ça me brise le cœur, à regrets, je dis oui.  Ça me soulage pour plusieurs raisons mais en même temps, ça me rend triste.  J'ai l'impression de trahir une personne que j'aime.  Mais bon, si je me remets dans la perspective qu'il me faudra peut-être encore me trouver un emploi en automne si ce n'est pas moi qui obtient le poste quand il sera affiché en septembre, je me dis que ce sera beaucoup moins contraignant.

J'ai donc annoncé à la gardienne que mes enfants quitteraient son service dans deux semaines.  Je suis bien placé pour savoir le sentiment que ça fait de perdre son emploi puisque je l'ai vécu il n'y a pas si longtemps de cela!  C'est pour cette raison, et aussi parce que j'aurais bien aimé pouvoir continuer à envoyer les enfants là, que je lui ai laissé deux semaines d'avis.  Je me sens coupable mais bon, je crois qu'il est temps que je pense à mon avenir dans tout cela...  Alors voilà un changement décidé mais mal assumé.  Ça m'attriste de penser qu'il ne reste que deux semaines à cette étape de ma vie et de celle de mes enfants...

Alors voilà où j'en suis.  Supposément que mes ''nouvelles fonctions'' débuteront la semaine prochaine.  J'ai bien hâte de voir où cela me mènera!

mardi 25 juin 2013

Encore eux autres...

Décidément, au chômage ils ne lâchent pas facilement le morceau!  Ça fait un mois (cinq semaines en fait) que je travaille à temps plein maintenant et que je ne fais plus aucune réclamation à l'assurance emploi (je ne leur ai pas mentionné de façon officielle que je suis de nouveau sur le marché du travail, car je me dis que si je n'obtiens pas le poste en septembre et que je dois encore obtenir du chômage, ce sera plus rapide) et voilà qu'aujourd'hui, je reçois par courrier une lettre de leur part m'invitant à une séance d'informations sur mes droits en tant que chômeuse.

Il va sans dire que cette séance d'informations est OBLIGATOIRE sans quoi je pourrais perdre mes prestations.  Il me semble que si je ne produis pas de réclamation, c'est parce que je n'en reçois plus de toute façon non?  De plus, il faut noter, d'ici cette réunion, TOUTES mes démarches pour me trouver un nouvel emploi.

C'est pas la fin du monde, je vais juste téléphoner demain pour dire que je travaille maintenant et que je ne serai pas présente à cette ''formation'' mais n'empêche que ça m'insulte tellement!  Je n'ai été qu'un mois sur le chômage dans toute ma vie (et en fait, avec les pénalités et toutes les déductions, je n'aurai été payée par eux qu'une seule semaine!) et on me demande, soit disant par hasard, de fournir mes démarches de recherches d'emploi comme si j'aimais me prélasser dans mon salon et me faire vivre par mes concitoyens!  Imaginez, en plus dans la lettre, il est précisé de ne pas porter de parfum pour ne pas incommoder les autres!  Je n'ai jamais lu de phrase plus drôle dans une lettre provenant du gouvernement Fédéral!  Et Dieu sait qu'ils en disent des choses stupides eux!

En tout cas, avec tous les changements qu'ils ont fait à l'assurance emploi dernièrement, j'espère sincèrement, du plus profond de mon cœur, de ne plus jamais y avoir recours!  Je plains vraiment les gens qui doivent se plier à ces obligations inutiles pendant plusieurs mois!

mardi 18 juin 2013

Des nouvelles

Je me disais que ça faisait un petit bout que je ne vous avais pas donné de nouvelles!  Je cours après mon temps et je ne m'en plains pas!  Je remplis mon agenda et c'est comme ça que j'aime ça!  J'aime mon travail, mes collègues, les résidents, les bénévoles, l'endroit...  Tout quoi!

J'ai quand même un peu peur de trop m'attacher et devoir quitter si quelqu'un applique sur le poste en septembre...  Je vais à la pêches aux informations tous les jours histoire d'avoir une idée de mon avenir mais les informations arrivent au compte gouttes!

J'ai obtenu la liste de tous les techniciens en loisirs du CSSS de la part du syndicat, maintenant je sais qui a un poste permanent, qui n'en a pas et ça me confirme aussi l'évidence: je suis la dernière entrée!  Aujourd'hui, la personne que je remplace (la dame qui a pris sa retraite) est venue me rencontrer.  Elle était bien contente de savoir que la place n'était pas restée vide.  Elle m'a donné elle aussi quelques indices pour la suite, de son point de vue à elle.  Je stresse mais j'essaie de ne pas trop y penser!

J'ai eu aussi un peu de nouvelles de mon ancien employeur.  Pas de la part de l'employeur évidement, mais de la part de mes anciens collègues.  Je sais qu'aucun des deux postes de techniciens en loisirs n'est présentement comblé.  Donc, depuis deux mois maintenant, les résidents n'ont pas de loisirs.  Je me fous pas mal de l'employeur lui-même mais je trouve quand même ça triste pour les résidents.  Le temps doit tellement être long pour eux!  Ça doit également être difficile pour leur moral!  Surtout avec la température des dernières semaines...

Et puis je sais que le titre de mon blog n'est pas tout à fait véridique maintenant que je travaille, mais comme mon avenir reste tout de même encore incertain, je me dis que je le changerai dès que j'obtiendrai mon poste et je pourrai profiter de ce blog pour vous partager un peu mon quotidien en CHSLD.  Et puis le cas contraire, je retournerai à la case départ et reprendrai mes démarches avec vous...

Seul le temps me le dira il faut croire puisque je n'ai pas encore trouvé la perle rare qui puisse me dire mon avenir!

Je vous redonne des nouvelles dès que j'ai de nouvelles informations!

mardi 4 juin 2013

Un rêve étrange

Cette nuit j'ai fait un rêve vraiment étrange...  J'étais dans l'ascenseur de mon ancien travail avec la collègue que j'avais la première fois que j'y ai travaillé.  Jusque là c'est pas si mal, quoique je préfèrerais ne plus rêver de cet endroit mais bon.  On jasait elle et moi de tout et de rien, comme deux bonnes collègues de travail (le pire je crois, c'est qu'on se parlait de nos nouveaux emplois à toutes les deux mais je n'en suis plus certaine).  Soudain, l'ascenseur s'est mis à faire un bruit étrange.  Elle et moi on s'est regardé et on a compris que l'ascenseur allait tomber.  On a réagit différemment, moi j'ai sauté et je suis sortie par le plafond en m'aidant avec des bandes de tissus noirs (qui sortaient de je ne sais où!?) et je me suis retrouvée suspendue dans le vide sur le bord de la rampe de la mezzanine du premier étage.  Un monsieur de la maintenance que je ne connais pas est venu m'aider à grimper sur le plancher.  Ma collègue elle, est restée dans l'ascenseur qui s'est écrasé au rez-de chaussé (il n'y avait que deux niveaux dans ce centre).  Comme il n'est pas tombé de très haut, elle en a été quitte pour une bonne frousse mais n'avait rien de cassé.  En retrouvant nos esprits, on s'est mises à rire et à se dire combien cet endroit c'était de la grosse merde!

Je me suis réveillée un peu confuse, en me demandant si c'était arrivé ou si j'avais rêvé.  Je ne comprends pas la signification de ce rêve mais il m'a laissé un sentiment étrange.  Donc si vous êtes fort dans l'analyse des rêves, allez-y fort, je suis curieuse!

Si non, à mon nouvel emploi, ça va super bien!  Les autres employés sont super sympathiques, l'équipe de bénévoles est géniales et les résidents se souviennent de mon nom (ceux qui en sont capables évidement!).  Je ne regrette pas mon choix mais je ne dois pas penser à ce qui arrivera en septembre.  Ce qui n'est pas facile parce que chaque jour au moins deux personnes me disent:  ''Ah, c'est toi qui a obtenu le poste de Machin Chouette?''  Et moi de répondre:  ''Non, pour l'instant c'est un remplacement pour l'été, le poste sera affiché en septembre.''  Et invariablement la question:  ''Oui mais toi, tu vas appliquer dessus en septembre?''  ''Bien sûr, mais ça ira par ancienneté!''  On verra bien!

lundi 27 mai 2013

Le jour ''J''

C'est demain!  J'ai hâte!  Je suis contente également de penser que je ne passerai pas l'été à m'ennuyer à la maison!  C'est sûr, je n'aurai pas de vacances cet été et les vacances de la garderie seront un véritable casse-tête pour trouver des personnes fiables pour s'occuper des enfants (avis aux intéressés!!) mais bon, j'imagine que c'est le prix à payer pour faire le travail qu'on aime non?  De toute façon, j'aurai mes fins de semaines pour en profiter!

Je suis heureuse mais je crois que je me demanderai longtemps si j'ai fait le bon choix.  Un jour je suis convaincue que oui, le lendemain, j'en doute.  Maudite insécurité...  Je suis bien avec ma décision mais il y a toujours un mais.  Je travaille pour combien de temps?  Si quelqu'un d'autre obtient le poste en septembre, je me retrouverai avec quoi?  Où?  Ça m'épuise de toujours me poser ces questions!  Je n'ai pas envie de recommencer les recherches dans quelques mois...

Je sais qu'il faut vivre au jour le jour mais comme je vous l'ai déjà dit, moi j'aime bien tout avoir et tout savoir tout de suite!  Je vous entends vous dire ''Tout vient à point à qui sait attendre''.  Vous avez bien raison mais bon, je suis comme ça et j'y peux rien!  Vous connaissez personne qui lit l'avenir et qui pourrait me rassurer?  Ceux qui me connaissent personnellement savent à quel point j'aime la stabilité (peut-être parce que c'est sécurisant!) et depuis quatre ans, je n'ai aucune stabilité professionnelle, je me sens toujours sur le qui vive, dans le néant.

Là vous vous dites sûrement ''Mais elle n'est jamais satisfaite celle-là!  Elle voulait un travail, elle en a un maintenant!''  Ce n'est pas que je sois insatisfaite, loin de là, je suis plutôt pas mal fière de moi en ce moment.  C'est que j'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir et que j'ai la tête remplie de questions qui restent sans réponse et comme vous vous en doutez, je déteste les questions sans réponse!

Je crois fermement que rien n'arrive pour rien dans la vie, sauf que je commence vraiment à avoir hâte de savoir où tout ça me mène en fin de compte!  Il me semble qu'il y a eu beaucoup de ''rien'' qui me sont arrivés dernièrement et j'ai bien hâte de connaître le ''rien'' pour lequel tout ça m'est arrivé!

Il y a quelqu'un que j'adore qui dit:  ''Keep the faith''.  Alors, j'écoute sa chanson en boucle et je la chante à tue-tête en tentant de tout mon cœur d'y croire!

vendredi 24 mai 2013

Cette offre est acceptée ou refusée?

Sérieusement, je me sens comme si j'étais au Banquier!  J'ai une offre sur la table mais je sais qu'il y a peut-être une meilleure offre qui s'en vient.  Julie Snyder attend que je pèse sur le bouton ou que je refuse et elle me répète:  ''Alors mme Banville, cette offre est-elle acceptée ou refusée?''  Beaucoup de pression pour une simple petite réponse de rien du tout!

Hier, le directeur de la résidence privée m'a téléphoné trois fois.  Je n'ai pas répondu pour gagner le plus de temps possible dans l'espoir que le CSSS me contacte.  Je sais qu'ils ont contacté mes anciens employeurs (sauf le dernier que j'ai pris bien soin de ne pas laisser en référence!) et que mes anciens patrons ont déjà répondu.  En principe quand ils contactent les références, c'est que tu es le premier choix...  Donc j'attends leur appel aujourd'hui mais il faudra que je négocie de commencer la journée 30 minutes plus tôt et de la finir 30 minutes plus tard.

Toujours est-il que rendu 10 heures ce matin je n'avais toujours pas de nouvelles du CSSS.  Comme je ne peux pas faire poireauter le directeur de la résidence éternellement car sans qu'il ne se doute que quelque chose se passe, je l'ai rappelé en espérant de tout mon cœur laisser un message sur sa boîte vocale pour gagner encore un peu de temps.  Mais non, il m'a répondu...

Donc, la bonne nouvelle c'est que j'ai maintenant officiellement un emploi!  Youppi!  Mais je me sens tellement mal...  Je redoute l'instant où je devrai le rappeler (toujours en supposant que le CSSS accepte mon horaire) pour lui dire que finalement je le laisse tomber.  Je me sens hypocrite et je déteste ça.  Je sais que je dois d'abord penser à moi dans tout ça mais justement, je détesterais me faire faire ce coup-là alors...

Je peux soulager ma conscience en me disant qu'il n'a même pas encore parlé à sa technicienne en loisirs pour lui dire qu'il la met à la porte.  En plus vous imaginez la situation?  Il aimerait qu'elle reste avec moi pendant trois ou quatre mois pour m'orienter...  Quel malaise!  Coacher la fille qui te vole ta job!  En tout cas, il doit me rappeler un peu plus tard dans la journée pour me dire ce qu'il a convenu avec elle.  J'espère grandement que d'ici là le CSSS m'aura appelé!  Si c'est le cas, je viendrai vous faire une mise à jour!

Envoyez-moi vos ondes positives d'ici là!

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Voilà les dernières nouvelles:

Le CSSS m'a appelé finalement vers 14h30 pour me dire que je commençais mardi!  Ils ont accepté avec plaisir que je fasse du 8h à 16h, ils comprennent bien la raison de ma demande.

Donc j'ai rappelé le directeur de la résidence privée pour lui dire que je le laissais tomber.  Il était vraiment déçu!  Pas fâché, il a été très compréhensif et m'a dit de penser à moi là-dedans.  Qu'il me souhaitait bonne chance mais qu'il aurait vraiment apprécié m'avoir dans son équipe.

Alors je commence une nouvelle aventure mardi prochain à 8h!  Mon aventure sur le chômage n'aura durée que cinq semaines en fin de compte.  Trois entrevues, trois réponses positives!  Pas pire moyenne hein?  J'ai aussi refusé quatre entrevues.  Puis je n'aurai retiré qu'une seule paie d'assurance emploi puisque je suis présentement dans ma première semaine payable après mes deux semaines de pénalités...  J'aurai pas trop abusé!

mercredi 22 mai 2013

Frustration

Non mais mon ancien employeur me fera vraiment suer jusqu'au bout!  Je n'ai toujours pas de nouvelles de l'assurance emploi et la date limite pour rendre ma décision, c'était hier.  Alors j'appelle ce matin pour savoir c'est quoi le problème.  Depuis deux semaines j'ai le feeling qu'il y a un problème parce que même si je n'ai jamais été sur le chômage de ma vie avant aujourd'hui, je sais que ce n'est pas si long pour rendre une décision.  Toujours est-il que l'agent me répond qu'ils attendent un retour d'appel de la dame des ressources humaines afin de pouvoir compléter ma demande.

J'aurais vraiment apprécié ne plus jamais avoir à faire avec ces gens-là dès l'instant où ils m'ont mis à la porte, mais non...  J'ai déjà été obligé de les contacter après avoir reçu ma dernière paie et mon 4% parce qu'ils avaient omis de me payer trois journées fériées que j'avais travaillées.  Hey, je les ai travaillées au lieu de rester chez moi avec ma famille, tu me les paies!  Voilà que je vais peut-être encore devoir les recontacter pour leur demander gentiment de rappeler l'assurance emploi pour leur donner la réponse dont ils ont besoin quand j'aurais juste envie de les appeler pour les engueuler et leur crier ma façon de penser!

Pourquoi faut-il que ce soit si compliqué?  Je ne suis pas une personne qui abuse du système, c'est la première fois, à 30 ans, que je demande du chômage!  Me semble que le gouvernement devrait chercher des bibittes dans les dossiers de ceux qui perdent leur emploi à tout bout de champs et qui demandent de l'assurance emploi régulièrement!  Je n'ai rien à me reprocher et mon ancien employeur ne peut pas dire le contraire parce que peu importe pourquoi ils m'ont renvoyé (parce que je n'en ai toujours pas la moindre idée et que je ne veux même pas le savoir), ça ne peut pas être une cause litigieuse, j'ai toujours été ponctuelle, polie, respectueuse et à mon affaire.

En attendant qu'elle daigne leur retourner leur appel, mes comptes continuent d'arriver et mon compte de banque lui continue de descendre...

En tout cas, j'espère tellement qu'il s'agit de ma dernière semaine à rester chez nous!  Que ce soit pour le CSSS ou la résidence privée (parce que je n'ai toujours pas pris de décision), j'espère vraiment commencer à travailler lundi!

mardi 21 mai 2013

Réflexion

J'ai passé l'entrevue pour le CSSS ce matin.  Ça a vraiment bien été.  Je ne sais pas il y avait combien de candidats car j'étais la première de la journée et je n'ai croisé que la personne qui passait tout de suite après moi.  C'est sûr qu'au fond de mon cœur, c'est ce qui m'intéresse le plus...  Je gagnerais le même salaire, je continuerais d'accumuler mon fond de pension et mon échelle salariale continuerait de monter.  Le poste permanent sera effectivement affiché en septembre et tous les techniciens en loisirs du CSSS (je ne sais pas ils sont combien mais je dirais moins d'une dizaine) ont le droit de postuler.  Moi compris (si j'obtiens le remplacement évidement) et la personne sera sélectionné selon l'ancienneté.  La personne sélectionnée aura ensuite jusqu'en octobre ou novembre pour occuper sa nouvelle fonction.  Donc, j'ai de quatre à six mois garantis.  Ensuite, il y aura fort probablement une place qui se libérera...  Si non, je pourrai toujours recommencer mes prestations puisque je ne les aurai pratiquement pas utilisées...  Mais ça voudra également dire recommencer mes recherches.  Et puis, si je suis sélectionnée, il faut encore que je négocie mon horaire puisque c'est de 8h30 à 16h30.  Je demanderai à faire 8h à 16h mais il faut encore que ce soit accepté...

Bref, je suis toujours en grande réflexion même si mon cœur a un grand parti pris...  Je viens du réseau public et j'aimerais bien y rester.  J'aurai des nouvelles du CSSS d'ici vendredi.  Le centre privé m'avait dit d'ici mercredi...  Tout ce que je souhaite, c'est d'avoir des nouvelles du CSSS avant d'en avoir de la résidence privée, je ne voudrais pas lui dire oui et devoir le rappeler pour lui dire que finalement je change d'idée...

Hé que c'est compliqué de faire des choix!  J'ai tellement peur de ne pas prendre la bonne décision et de me retrouver dans une situation plate dans quelques mois!

vendredi 17 mai 2013

Faire un choix

Comme le titre l'indique, je serai forcée, heureusement, de faire un choix!  Oui, oui!  C'est bien ce que vous croyez!  Mon téléphone ne dérougit pas cette semaine!  J'ai l'impression de n'avoir fait que ça parler au téléphone!  C'est bien pour moi et je vous raconte tout ça en détail!

Donc, j'avais une entrevue lundi, puis une jeudi.  Lundi ça a bien été.  Honnêtement, je pense que j'étais la seule à être convoquée en entrevue mais je n'en suis pas certaine...  C'est pour un remplacement de trois jours semaine dans un CHSLD privé subventionné dans le centre-ville de Montréal.  Ce qui signifie que je conserverais mon échelle salariale mais que je serais vraiment prise dans le trafic monstre de l'autoroute 40 matin et soir.  Et comme l'horaire est de 9h à 17h, c'est clair qu'il me faudrait trouver une gardienne pour aller chercher les enfants à la garderie à 16h30.  Ils m'ont appelé ce matin pour m'annoncer avec beaucoup de joie, que j'avais été sélectionnée.  Je leur ai dit que j'étais très flattée, que j'aurais grandement apprécié travailler avec eux mais qu'étant donné la situation, ça m'étais impossible à moins de modifier l'horaire, ce qui était malheureusement impossible pour eux.  Je les ai remercié mille fois de m'avoir fait confiance et j'ai refusé avec regrets parce que c'était tout de même un très bel endroit.

L'entrevue de jeudi, c'était dans une résidence privée.  Donc, pas le salaire gouvernemental.  Nous étions deux candidates référées par la même personne.  C'est là aussi que le patron connaissait mon ancien patron.  Je crois que c'était une entrevue pour la forme et que dans sa tête, son choix était déjà fait.  Il m'a tout expliqué comment le centre fonctionnait, m'a fait visité, et m'a parlé de tout et de rien...  Évidement, quand la question salaire est arrivée, je lui ai servie ma salade: ''Je sais qu'au privé, vous payez beaucoup moins qu'au public mais mon expérience a quand même un prix.  Je peux vous dire qu'au public, je suis rendue à mon 8e échelon et que l'échelle salariale commence à X$ de l'heure, ça vous donne une idée d'où je me situe.  Par contre, je vous avoue qu'en ce moment, je recherche plutôt des conditions de salaire qu'un salaire en tant que tel.  Je veux pouvoir arriver à l'heure à la garderie de mes enfants et être appréciée dans ce que je fais ça vaut quelque chose à mes yeux.''

Alors il me demande évidement:  ''Ton minimum mettons, ça serait quoi?''  Alors je lui réponds:  ''En bas de X$ de l'heure, je refuse.''  Vous auriez dû voir la face du monsieur!  Je lui aurais coupé les jambes, sa face aurait probablement moins réagit!  ''X$ de l'heure!  Moi j'avais plutôt en tête X-2$.  Tu es mieux de les valoir tes X$ de l'heure!''  Je lui ai répondu que je n'avais aucun problème et que mon ancien patron (celui qu'il connaît) pourrait lui confirmer que je vaut beaucoup plus que ça même!  Puis il m'a dit qu'il me laisserait finir à 16h pour que j'arrive à la garderie à temps, qu'il était prêt à me donner trois semaines de vacances en commençant parce qu'il reconnait mon expérience, que quand j'étais mal prise, il n'avait pas d'inconvénients à ce que j'amène mes enfants passer la journée au centre (les personnes âgées aiment tellement ça après tout!) et qu'il me rappellerait avant mercredi prochain pour régler le tout car il doit d'abord annoncer à la fille présentement en place qu'il ne peut pas la garder car elle n'a pas le diplôme et que les nouvelles normes ministérielles insistent beaucoup pour que les centres n'engagent que des professionnels diplômés.

Pauvre elle, si vous saviez comme je peux comprendre comment elle se sentira!  En plus, le monsieur ne la trouve pas mauvaise...  L'entrevue qui devait durer 45 minutes a finalement durée 1h15.  Enfin, pour moi c'est clair que j'ai le poste vous en pensez quoi?  En plus, il aurait dit à l'autre personne qui passait juste après moi qu'il me prenait, pas parce qu'elle n'était pas intéressante mais parce que j'avais plus d'expérience qu'elle et que c'était ce qu'il recherchait en ce moment.  Mais bon, moi tant qu'il ne m'a pas appelé pour confirmer le tout, je poursuis mes recherches.

Tout de suite en sortant de là, un CSSS du centre-ville m'appelle pour un remplacement d'été.  J'ai gentiment refusé parce que je sais que j'ai ''potentiellement'' trouvé quelque chose de très près de chez moi et que ce CSSS est encore plus loin pour moi que mon entrevue de lundi.

Mais pourquoi devoir faire un choix me demanderez-vous?  Tu as refusé l'offre de lundi et il te reste l'endroit de jeudi!  C'est qu'à peine cinq minutes après avoir raccroché avec le CSSS, un autre CSSS m'a appelé!  Celui-là, beaucoup plus près de chez moi.  Et pour avoir eu l'information d'une amie qui travaille à ce CSSS, je sais qu'une technicienne en loisirs a pris sa retraite cette semaine là-bas.  Pour l'instant, c'est affiché comme un remplacement à temps complet pour l'été mais en septembre, ils afficheront le poste permanent à l'interne.  Le problème c'est que dans un CSSS, il y a au moins 3-4 autres techniciennes en loisirs qui pourront aussi appliquer à ce moment-là.  Je sais qu'il y a une fille qui travaille uniquement de soir en ce moment et qu'elle pourrait avoir envie d'un poste de jour.  Je sais aussi qu'il y a une fille qui n'a qu'un deux jours semaine qui pourrait bien avoir envie d'un temps plein...

L'entrevue c'est seulement mardi matin.  Je sais que j'ai de bonne chances.  Jamais deux sans trois qu'ils disent et comme en ce moment, j'ai un score parfait de deux sur deux...  Alors là, je ne saurai vraiment pas quoi faire.  Quand je calcule, au salaire que la résidence privée me paierait, je n'aurais pas de syndicat ni d'assurances à payer et j'arriverais environ au même salaire clair après les déductions.  Mais si je pense au plafond salariale de mon échelle (lequel j'atteindrais d'ici quatre ans), j'ai comme une boule dans la gorge en sachant que je n'y toucherais jamais au privé.  Ah mais quoi faire alors!  Ok, je traverserai la rivière quand j'y serai.  Il n'y a quand même rien qui assure que je serai retenue!

Je vous dirais que dans les dernières semaines, j'ai beaucoup réfléchi et ce que je veux au niveau professionnel, c'est vraiment d'être autonome, appréciée dans mon milieu de travail (par les autres employés ET les patrons) et pouvoir concilier travail-famille.  Mais je veux aussi être en mesure de payer mes comptes et de garder mon rythme de vie actuel (enfin, celui que j'avais avant le chômage!).

En tout cas, je suis en face d'un beau problème quand même!  Je me prépare à vivre probablement ma dernière semaine (à vie j'y compte bien!) sur l'assurance-emploi.  Je n'aurai quand même pas abusé du système; un mois seulement!

Si vous avez des conseils pour mon ''futur'' choix, ne vous gênez pas, ça m'aidera à prendre la bonne décision je l'espère!

Bon long week-end!  Profitez-en malgré la température!

mercredi 15 mai 2013

Douce vengeance et autres nouvelles

Vous savez à mon ancien travail, nous étions deux techniciennes en loisirs.  Il y avait moi et ma collègue, qui en fait était une récréologue qui avait accepté un poste de technicienne en loisirs.  Eh bien mes chers, mon ex-collègue s'est trouvé un poste de récréologue dans une autre résidence!  Je suis tellement contente pour elle parce qu'après tout, c'est toujours plaisant de travailler dans le domaine pour lequel on a étudié.  Mais je suis aussi contente parce que c'est un peu ma vengeance personnelle!  Ils n'ont encore engagé personne pour me remplacer et comme elle quitte ce vendredi, ils n'auront plus personne du tout!  Ils engageront deux nouvelles personnes et ces deux personnes n'auront personne pour les orienter.  Je sais, c'est dommage parce qu'au bout du compte, ce sont les résidents qui en paient le prix, mais moi je me dis toujours ''Crache en l'air, ça te retombe sur le nez!''  Bref, je suis vraiment contente pour toi mon amie, tu le mérites et j'espère que tu seras heureuse là-bas!

De mon côté, j'avais une entrevue lundi.  Pour un remplacement à trois jours semaine, à mon plein salaire.  L'entrevue s'est super bien déroulée, d'après moi j'ai de très bonnes chances mais la résidence est en plein centre ville de Montréal et l'horaire est de 9h à 17h...  Ma garderie ferme à 16h30...  On verra, je n'ai pas encore de nouvelles mais si jamais je suis prise, j'essaierai de négocier l'horaire, et si ce n'est pas possible, bien tant pis...

Toujours pas de nouvelles du chômage...  Ils ont jusqu'au 20 mai pour me donner leur décision.  Ça a donc l'air compliqué cette bureaucratie-là!

Hier après-midi en allant faire une commission, j'ai rencontrée deux bénévoles avec qui j'avais travaillé au CSSS de ma région.  Mon avant dernier emploi en fait.  Elles étaient vraiment contentes de me voir, et moi aussi d'ailleurs, c'était d'excellentes bénévoles.  Elles m'ont dis que je leur manquais.  Ça fait toujours plaisir à entendre et ça fait un petit velours bien apprécié!

Et puis demain j'ai une entrevue très très intéressante.  Alors pensez à moi à 10h et envoyez-moi toutes vos ondes positives, j'en aurai besoin parce que je veux cet emploi!