samedi 7 mars 2015

Politique et syndicat

Vous ai-je déjà mentionné que le poste que j'occupe actuellement est en fait un remplacement indéterminé?  Eh bien voilà, si ce n'était fait, maintenant ça l'est!  En effet, je remplace une personne qui est libérée à temps complet puisqu'elle est déléguée syndical.  En fait, ça fait bien mon affaire car généralement, quand le ou la délégué(e) est apprécié(e), elle est réélue chaque mandat et peut aisément terminer sa carrière au sein du syndicat.  Ce qui semble être le cas de la personne que je remplace en ce moment.  C'est souvent comme ça.  Sauf que maintenant, notre gentil gouvernement a voté (sous bâillon rappelons-le!) une loi qui changera le monde de la santé publique au Québec sous peu.
 
En principe, selon le gouvernement toujours, ça ne changera pas grand chose pour les travailleurs ''ordinaires'' du réseau de la santé.  Les coupures auront supposément lieu surtout au niveau des supérieurs et du personnel de gestion.  Je n'ai pas l'habitude de parler politique.  Ni dans la vie ni ici comme vous l'avez sûrement déjà constaté.  Il s'agit d'un sujet délicat menant presque toujours à des conflits.  Sauf que cette fameuse loi 10, pour ne pas la nommer, me concernera peut-être de beaucoup plus près que je ne l'aurais souhaité.
 
C'est qu'en fusionnant les deux CSSS de la région, l'agence de la santé, les centres jeunesses ainsi que les centres de réadaptation physique, notre catégorie d'employés: la classe 4, se retrouvera à être représentée par trois centrales syndicales différentes.  Or, en devenant un seul et même employeur, il nous faudra élire une seule centrale pour nous représenter.  De là où je serai peut-être affectée...  Car si ce n'est pas la centrale du CSSS où je travaille actuellement qui remporte, la personne que je remplace, reprend sa place.  Chose tout à fait normale et je le savais au départ.  Mais ne m'y attendait pas vraiment...  Pas aussi vite en tout cas!
 
La loi n'entre en vigueur que le 1er avril, ce qui arrive assez vite tout de même, et aucun échéancier n'a été remis pour le moment.  Ça ne sert à rien de paniquer maintenant me direz-vous.  Et vous avez bien raison.  Mais étant maintenant toute seule à assumer les dépenses d'une famille je vous avoue que j'y songe parfois et que ça me fait angoisser!
 
Et puis, si je peux me permettre un aveu, j'aurais tellement de peine de quitter cet endroit!  J'adore mes collègues, mes patrons, mes résidents, mon bureau, mon matériel, mes projets en cours...  Bon, je sais, ce sont des choses qui arrivent.  J'aimerai probablement tout autant le prochain endroit où je travaillerai, mais ceux qui me suivent depuis les débuts de ce blogue pourront comprendre que j'espérais un peu de stabilité au niveau de ma carrière en m'installant dans ce CSSS...
 
Les emplois en loisirs ne courent pas les rues.  Les emplois payés convenablement je veux dire.  Bien sûr je resterai disponible sur la liste de rappel.  Je serai la plus ancienne sans poste, donc la première à être appelée.  Sauf que pour le moment, personne ne semble sur le point de la retraite ou au bord d'une maladie à long terme (ce que je ne souhaite à personne on s'entend là-dessus!)  Et puis recommencer tout le processus d'entrevue, d'embauche, être encore la dernière arrivée, apprendre à connaître un nouveau milieu...  Honnêtement, je n'en ai plus tellement envie.
 
En tout cas, je vais continuer de faire confiance à ma bonne étoile car après tout, j'ai quand même toujours eu de la chance dans ma carrière.  N'empêche que ça m'inquiète un brin.  Moi qui n'ai jamais été syndicaliste dans l'âme, je vous assure que je militerai nuit et jour pour que ce soit notre centrale syndicale qui gagne!  Et je vous jure que moi, je n'ai pas voté libéral aux dernières élections!