vendredi 1 novembre 2013

Défendre notre place

Avez-vous remarqué le changement du titre et de l'adresse de mon blogue?

C'est qu'il y a deux semaines déjà que je sais que c'est ma collègue qui a obtenu le poste.  Ça fait aussi deux semaines que j'attendais la réponse que j'ai eu lundi dernier!  C'est moi qui obtient son remplacement de quatre jours semaine!  Je suis vraiment contente!  C'est un remplacement d'une durée indéterminé mais qui risque de durer très longtemps.  J'aurai attendu la réponse longtemps parce qu'il y avait une personne avant moi à qui on devait l'offrir sur la liste de rappel puis ensuite, la fille de la liste de rappel a été malade.  Comme je ne suis pas la personne la plus patiente du monde, je peux vous assurer que j'ai trouvé les deux dernières semaines très longues!

Il y a cependant un phénomène qui me préoccupe énormément...  Les coupures en loisirs en CHSLD.  Je sais, nous ne sommes pas un service essentiel et des coupures, il y en a dans tous les secteurs.  Juste au centre où  je suis en ce moment, nous sommes passé de deux postes de cinq jours semaine à un poste de quatre jours et un de trois jours!

Comme vous savez, on m'a réembauchée sur la liste de rappel du CSSS où je travaillais avant.  Je ne suis disponible qu'une journée par semaine mais je suis la seule sur la liste de rappel.  La situation est inquiétante car si un technicien en loisirs s'absente une journée où je ne suis pas libre, l'employeur le remplace soit par une animatrice (donc une personne qui n'est pas diplômée) ou encore par une auxiliaire familiale ou un préposé aux bénéficiaires...

Aimeriez-vous vous rendre un matin à l'hôpital et qu'un concierge fasse votre prise de sang?  D'accord, la comparaison est exagérée, mais le principe reste le même.  Tout comme l'infirmière, le technicien en loisirs étudie trois ans au cégep pour avoir le droit de pratiquer ce métier!

Le problème, c'est que nous ne sommes jamais beaucoup dans les CSSS.  Il y a un, parfois deux techniciens en loisirs par CHSLD.  Donc dans un CSSS moyen, nous sommes environ cinq ou six TIL.  C'est peut-être pourquoi les syndicats ne nous accorde pas toujours beaucoup d'importance, même si nous payons la même cotisation que les autres membres.  Parfois, nos représentants n'ont même pas la moindre idée nos tâches, c'est peu dire!

Au CSSS dont je vous parle, une TIL a été absente pendant plus d'un an sans être remplacée!  Que croyez-vous qu'il est arrivé avec ce poste?  Il a été abolit bien entendu!  Et quand cette personne est revenue au travail, il s'en est suivi une série de supplantation (plus communément appelé ''bumpage'').

Je n'ai malheureusement pas de solution miracle à ce problème...  Si non, de se tenir et de défendre ensemble nos emplois entre techniciens en loisirs.  Déjà que les emplois dans la fonction publique se font rare, il faut s'organiser pour éviter les coupures par manque de personnel!  J'encourage d'ailleurs tous les techniciens en loisirs qui liront ce billet de ne pas hésiter à faire parvenir leur curriculum vitae dans les CSSS même s'ils n'affichent pas d'offre d'emploi.  Les listes de rappels sont vides partout et l'employeur sert souvent cette excuse au syndicat lorsque nous ne sommes pas remplacés...

Si non, il y a cette merveilleuse initiative de la Journée Nationale des Techniciens en Loisirs qui se tiendra le 15 avril prochain et qui servira, je le souhaite de tout mon coeur, à faire connaître notre belle profession à la population.
www.jntil.com

D'ici là, si vous connaissez des techniciens en loisirs, dites-leur que leur travail est apprécié et important!

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