mardi 23 avril 2013

Mon parcours professionnel

J'ai envie de commencer par mon cheminement scolaire, ça vous permettra peut-être de comprendre certaines choses.  Je vous éviterai par contre tous les petits emplois étudiants que j'ai pu faire pendant mes études.

D'abord, je m'étais toujours vue comme une professeur de danse.  Ayant dansé toute ma vie, je ne m'imaginais pas qu'il puisse m'être possible de faire autre chose de ma vie.  Je me suis donc inscrite au Cégep en danse.  Puis évidement à la fin de mon DEC, je me suis inscrite tout naturellement, sans me poser de questions, en enseignement de la danse a l'université.  C'est là que j'ai réalisé que l'enseignement, ce n'était pas pour moi.  Heureusement que cette révélation s'est faite à moi lors du premier stage d'observation!  Je termine tout de même ma première année de BAC tout en réfléchissant a mon avenir.  J'avais faite mon inscription pour la deuxième année du BAC au cas où je ne trouverais pas de plan B.

Moi qui n'avais jamais songé faire autre chose, je me retrouvais devant une page blanche.  Qu'allais-je bien pouvoir faire de ma vie?  Puis de fil en aiguille, une idée à germée dans ma tête en plein milieu de l'été.  La danse c'était un loisir!  M'est revenu alors en tête tout ce que faisait le technicien en loisirs de mon école secondaire et je me suis vue faire ce métier.  Ce devait être intéressant et motivant!  J'appelle le cégep en plein mois de juillet en me disant que je perdrais sans doute un an puisque les inscriptions étaient terminées mais SURPRISE!!  Il restait de la place dans ce programme et il n'était pas trop tard si je désirais m'y inscrire!

C'est ainsi que j'ai commencé ma formation de technicienne en loisirs.  Comme je me dirigeais vers l'enseignement, mon but était forcément de travailler dans les écoles.  Je fis donc tous mes stages en ce sens, rien d'autre n'attirait mon attention.  Pour le stage final, celui qui dire toute la dernière session, on me suggéra fortement de ne pas aller dans une école, histoire de varier un peu mon CV.  N'ayant aucun intérêt pour les ''p'tits vieux'' je choisi alors, un peu à contrecoeur, l'option du milieu municipal.

Belle découverte que fut ce stage!  J'ai adoré l'expérience.  En mai, à la fin dudit stage, on me proposa un poste de trois jours que j'acceptai avec grande joie!  Ç'avait été facile de me placer les pieds!  J'étais bien heureuse du déroulement des choses.  Je regardais quand même de temps à autre les offres d'emploi au cas où je trouverais quelque chose à temps plein.

Un jour, une annonce pour le CSSS attira mon attention.  On cherchait un technicien en loisirs trois jours semaine.  Comme j'avais déjà un porte de trois jours et que ma patronne était très ouverte à ce que je travaille les jours qui me conviennent, je pris la chance de postuler.  Après tout, je pourrais combiner deux emplois, même si les personnes âgées ne me disaient toujours rien, ça ne coûtait pas cher d'essayer!

On m'engagea donc aussi dans ce CSSS.  Pendant un bout, j'ai roulé ma boss en alternant mes jours entre les paperasses municipales et les personnes âgées que j'appris à apprécier de plus en plus.  Je me suis vraiment surprise à m'amuser vraiment auprès d'eux.  Le temps passait vite et le fait de faire deux milieux me permettait d'éviter la routine!

Après un an de ce régime, un poste permanent à temps plein s'afficha au CSSS.  Comme j'étais la seule à ne pas travailler à temps plein dans l'organisation, on me l'offrit.  Je pris donc la décision de quitter l'arrondissement pour laquelle je travaillais et qui m'avait offert ma première chance dans ma carrière pour accomplir de nouveaux défis.

Quelle chance j'avais!  Un an seulement après la fin de mes études, j'avais un poste permanent, à moi!  Mon avenir était ainsi assuré jusqu'à ma retraite!  La vie étant ce qu'elle est, je suis tombée enceinte de mon premier enfant.  Pendant mon congé de maternité, nous avons acheté notre première maison et sommes déménagés plutôt loin de mon milieu de travail.  Sachant que je me chercherais un nouvel emploi plus près de la maison après mon congé, nous avons pris la décision de profiter de ma permanence pour que je tombe enceinte une deuxième fois avant de remettre ma démission.

Donc, après un deuxième congé de maternité, je remis ma démission au CHSLD.  Je n'avais rien trouvé.  J'avais pourtant cherché et passé un nombre incalculable d'entrevues.  Je suis peut-être parfois (même souvent!) naïve mais je m'étais dit que ç'avait été tellement facile de me trouver des emplois jusqu'ici, que ça se passerait de la même façon!  J'étais loin de mon compte!

Je me suis trouvé un emploi relié quand même à mon domaine.  Beaucoup moins payant et surtout moins motivant...  Je devais aller animer des activités de motricité dans les classes de maternelle et de première année d'une école primaire.  Les gens qui me connaissent savent que les enfants des autres, ce n'est pas du tout ma tasse de thé!  Les journées étaient tellement longues!  De plus, l'école était tellement loin de chez moi que mon salaire suffisait à peine à couvrir l'essence nécessaire pour me rendre et la garderie des enfants.

Ayant quand même un an de BAC complétée plus quelques cours optionnels, je savais que j'avais assez de crédits pour faire de la suppléance.  Je repoussais le plus possible cette solution car elle ne m'inspirait rien qui vaille mais les encouragements de mes amis enseignants me firent admettre que ce ne devait pas être si pire.

Quel malheur!  Ce ne fut pas long qu'on m'appela régulièrement.  Je quittai donc sans regret l'emploi que je détestais pour faire de la suppléance.  Quel calvaire ce fut pour moi!  J'essaie souvent d'effacer cette période de ma mémoire.  J'étais tellement malheureuse, mais effectivement, la suppléance, c'est vraiment très payant!  Je vous jure que maintenant, je lève mon chapeau bien haut et salue bien bas tous les enseignants de cette terre car le gros salaire, ils le méritent amplement!  Élever les enfants des autres, c'est une tâches au dessus de mes forces.  Je préfère mille fois mes ''p'tits vieux'' pas de dents aux odeurs parfois douteuses que des enfants impolis qui se foutent complètement de ce que tu peux bien leur dire.

Heureusement, un jour on me convia à une entrevue pour un CHSLD privé subventionné pour faire un remplacement de maternité de trois jours semaines.  La même semaine, le CSSS de ma région me convonqua aussi en entrevu pour un remplacement de maternité de a même durée mais à temps plein par contre.  Le CHSLD privé subventionné me rappela et m'offrit le remplacement.

J'étais tellement heureuse de retrouver un milieu de vie!  Je me sentais tellement dans mon élément auprès des résidents, c'est vraiment là que j'ai réalisé que ma clientèle était finalement les personnes âgées.  Deux mois après avoir commencé à travailler, le CSSS m'appela pour me dire qu'ils m'avaient choisie pour le remplacement.  Le choix a été facile à faire, le CSSS était beaucoup plus près de chez moi, c'était un remplacement à temps plein versus un remplacement à trois jours et ils se terminaient tous les deux en même temps.  Je remis ma démission avec trois semaines d'avis tout en mentionnant que j'avais apprécié mon séjour parmi eux.  Je complétai ces trois semaines en me donnant à 110% malgré le fait que je quittais.

Je fis mon remplacement au complet.  Une année merveilleuse à travailler près de la maison.  Heureusement, à la fin du remplacement de maternité, une autre technicienne en loisirs commença une pré-retraite à trois jours semaine, ce qui m'amena à faire ses deux autres journées.  Ce n'était pas grand chose mais ça me gardait les pieds dans le CSSS jusqu'à sa retraite!

Sauf que deux jours semaine, ça ne me permettait pas de payer beaucoup de choses...  Je cherchai longtemps un autre poste qui me permettrait de combler mes trois journées disponibles.  Pas nécessairement en loisirs.  Mais je n'ai jamais trouvé.  J'appris entre les branches que le CHSLD privé subventionné avait besoin de quelqu'un assez rapidement car ils se retrouveraient bien mal pris.  Une technicienne en loisirs quittait et celui qui restait ne pouvait assurer le roulement du service à lui seul.

Je proposai d'y retourner, après tout, je connaissais le milieu, les résidents, les employés, le fonctionnement...  J'étais un bel avantage pour eux étant donné les circonstances.  On me réengagea.  Je démissionnai du CSSS à regret car j'adorais mes collègues et je savais que j'y étais grandement appréciée mais j'avais besoin de travailler à temps plein.

Mon retour au CHSLD privé subventionné s'est passé assez étrangement.  D'abord, j'ai recommencé à travailler le deux janvier, beaucoup d'employés étaient alors encore en congé.  On n'avait annoncé à personne que la fille qui était partie serait remplacée, je devais me présenter moi-même dans tous les départements.  Même mon collègue n'était pas au courant qu'il aurait une nouvelle collègue!

Ce fut tout de même facile pour moi de me remettre dans le bain, je me souvenais bien du fonctionnement, certains employés se souvenaient bien de moi.  Je me donnai corps et âme à mon travail.  Comme partout d'ailleurs où j'ai travaillé.  Un jour, on m'apprit que mon collègue avait été mis à la porte.  Je me retrouvai donc seul pendant plus d'un mois à rouler le service.  Je crois sans me vanter, être parvenue à ce que les résidents n'en souffrent pas trop.  On engagea ensuite une collègue à qui j'ai appris le roulement du centre.

N'étant pas syndiquée, la période de probation est longue; 90 jours travaillés.  Vint ma rencontre de mi-probation, on me dit que tout était bien beau, qu'on était content du travail que j'accomplissais.  Qu'on évaluerait plus tard la portion ''travail d'équipe'' car j'étais seule depuis longtemps.

Vendredi passé, il me restait encore deux semaines de probation.  Quand le téléphone a sonné à 16h pour me demander d'aller rencontrer les ressources humaines à 16h15, je savais qu'on me congédiait.  On avait congédié mon ancien collègue exactement de la même façon.  Pendant quinze minutes, je me suis torturé l'esprit en essayant de comprendre ce que j'avais bien pu faire pour mériter cela?!  Pour m'encourager, je me suis dit qu'on allait sûrement m'annoncer que la personne que je remplaçait ne reviendrait définitivement pas et que j'avais un poste permanent même si au fond de moi je savais pertinemment que ce n'était pas le cas.

En entrant dans le bureau des ressources humaines, j'ai vu ma patronne assise elle aussi à la table avec un air bête épouvantable.  J'ai vu aussi sur la table une enveloppe adressée à mon intention.  Mes craintes se sont confirmées avant même qu'elles ouvrent la bouche.  Quatre jours plus tard, je n'ai toujours pas trouvé l'explication miracle et on ne m'en a fourni aucune non plus.  Plus j'y pense et plus je me dis que j'ai bel et bien servie de bouche trou et que leur seule intention était de me remettre en pleine figure le fait que je les avais quitté un an et demie plus tôt.

Je crois avoir pas mal fait le tour de ma carrière.  Ça a l'air de rien tout ça, mais ce texte contient sept ans d'histoire!  Et je vous épargne les (sans exagérer) cinquantaines d'entrevues que j'ai passées à travers le lot!  En espérant que cette fois-ci, les entrevues soient aussi nombreuses mais portent fruit plus rapidement!

1 commentaire:

  1. Je te souhaite de retrouver quelque chose rapidement. C'est épouvantable d'être remerciée sans en connaître le motif !!

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